Il était une couleur, pas plus terne que vive, pas plus bleu que rouge, qui vaivait. Elle ne savait pas trop pourquoi ni comment, mais elle en prenait seulement consicence après quelques années.
Cette couleur, pas plus belle que moche, ne s'occupait jamais d'elle, papillonait à droite, à gauche, racontait beaucoup d'histoires qu'elle n'avait jamais inventées ni entendues. On aimait généralement bien l'écouter, et sutout lui parler, car elle absorbait tout ce qu'on pouvait dire et tel l'Avale Mots (maux) de Myel, elle allait parfois mal sans raison.
C'est lors de ces moments qu'elle prenait conscience d'elle-même : sa souffrance lui signifiait qu'elle avait besoin d'être aimée, sinon aimée, au moins appréciée. Mais elle ne fonctionnait qu'avec des mots clairs et précis, ainsi, elle ne comprenait pas les sous-entendu la concernant, ni ne noyait les évidences ou la logique des sentiments.
Grise était la seule couleur aimée de toute radiation de notre couleur. Elle était comme... un spectre coloré qui ne demandait qu'à imbibé le moral d'autres couleurs variées. Elle mélangeait le noir et le blanc pour donner les couleurs de l'arc-en-ciel, chose impossible avec les autres couleurs, puisque les autres couleurs étaient plus jalouses qu'autre chose et voulaient se sentir uniques.
Mais Grise ne sentait pas quand notre couleur n'allait ... pas bien. Que son spectre ne rayonnait plus et qu'elle n'aborbait plus. Ainsi, Grise ne se rendait pas compte de son importance, bien qu'on peut très facilement comprendre que notre couleur ne se rendait pas compte de son importance pour Grise.
Les seuls mots qu'elles ne pouvaient prononcer, c'était ceux-là. C'est pourquoi elles finirent par s'éloigner petit à petit, s'en songer une seule seconde que cette séparation les mettait en danger, bien que petit à petit, elles ne sentaient de plus en plus mal toutes les deux.
Grise ne comprit pas, mais finalement, cette couleur sans nom essaya de lui expliquer. Rien à faire : tout était perdu. Le temps passé à chercher ce qui n'allait pas n'était pas rattrable et rien ne serait plus comme avant. Elle prit peur, surtout en se rendant compte qu'elle ne rayonnait plus comme avant et que les radiations de Grise n'étaient plus les mêmes. Grise semblait avoir trouvé une autre façon de rayonner, sans doute plus efficace à long terme, mais Sans-Nom n'y arrivait pas...
Et cette petite histoire de couleur n'aura jamais de fin si Grise continue d'ignorer tout cela et que Sans-Nom n'apprend pas à vivre sans noir et blanc, sans continuer à tout absorber pour tout ressortir quand le plein sera plein...On ne peut pas s'empêcher de rayonner.
Vous pouvez très bien imaginer la suite et la rédigez ici, ou encore réussir à nommer Sans-Nom...
à 22:26